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 Au cÅ“ur de l’Arbre raconte donc une histoire qui rassemble un être humain, un arbre et la terre.

 

Trois entités, autant de perceptions du monde :

 

            L’être humain, d’une espérance de vie d’environ 80 ans et d’une hauteur d’1 m 80 à l’âge adulte, son mode de pensée en découle,

 

            L’arbre, d’une espérance de vie de 350 à 600 ans environ et d’une hauteur de 6 à 10 m… la hauteur de son raisonnement ?

 

            La terre, avec ses 4 milliards d’années environ d’existence et ses 12000 kilomètres de diamètre. La terre ne pense pas, elle vit, tout à la fois arbre, terreau, champignon, pourriture et petit homme, grand homme, vieil homme, oiseau, arbrisseau aussi vite avalé par le marcassin de passage qui a besoin de cette nourriture pour devenir un sanglier. La terre, pour qui le passage d’un petit homme, grand homme, vieil homme, ne change pas grand-chose… mais quand ce sont tous les hommes qui puisent dans les richesses de la terre ? La question n’est pas posée. Seule l’épuisement des ressources est évoqué, par la simple petite histoire de l’être humain qui prend tout ce qu’il peut de l’arbre, jusqu’à l’arbre lui-même.

 

Ajoutons à cela la perspective de l’univers donnée par l’étoile, l’amie intime de l’arbre, tellement intime que lui seul sait qu’il l’a choisie pour amie.

 

Rien de cela n’est dit, bien évidemment.

Dans le texte, l’être humain se sert de tout ce qui l'intéresse en l’arbre : ses feuilles, ses fruits, ses branches, puis enfin son tronc.

Tout étant question de point de vue, l’Arbre raconte comment il est heureux  d’avoir toujours quelque chose à offrir à son ami… jusqu’à ce qu’il n’ait plus rien parce qu’il n’est plus un arbre. Et l’Arbre est encore heureux. Son incapacité à condamner l’homme - son ami !- le sauve finalement puisqu’il se réjouit de devenir bois de charpente.

Et pendant que l’arbre trouve le moyen de ne pas être triste, libre au spectateur de penser que l’homme n’en finit pas de se servir dans la nature, de la piller jusqu’à la transformer en désert.

Mais l’arbre sait bien, lui, que la vie est à une autre échelle ; il sait bien que ses fruits qui ne poussent pas pourrissent… et nourrissent la terre ; et aussi les arbres couchés par la tempête, sur lesquels poussent des champignons et des fougères.

 

Les arbres aussi prennent toujours quelque chose à la terre, de quoi nourrir leurs racines et pousser dans les airs ! Et au ciel, la pluie pour les arroser !

Et la terre, elle, attend toujours que les arbres meurent et se couchent, qu’ils pourrissent et la nourrissent de leur pourriture.

Sinon, pauvre terre, elle deviendrait toute sèche, toute maigre.

Elle deviendrait un désert.

Qu’aurait-elle à donner si elle n’avait rien reçu ?

 

Il n’y a que l’étoile qui ne demande rien, ne prend rien, n’attend rien. Elle donne juste sa lumière à  l’univers.

"Au Coeur de l'Arbre"

Texte de Nicolas Ragu

Compagnie Le Chariot

François Xavier Vassard dans le Rôle de l'Arbre

L'Acantah incarne La Voix de La Terre

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